Mardi 22 mai 2018

Les textes infertiles

Les conversations futiles, les mots enchaînés mis bout à bout mais dans le fond qui font peu et qui ne disent pas grand chose. Juste parler pour parler ou écrire pour écrire. Pourquoi ? Est-ce nécessaire ? Pourquoi est-ce nécessaire ?

J’ai l’impression de faire du remplissage, de peindre le blanc en noir. Et le pire, c’est que je laisse des trous. À la fois sur le papier, mais aussi dans la tête des gens qui pourraient me lire, et même dans la mienne. Je laisse des trous. Ça en est à un point qui frôle l’incompréhensible. Je doute de la lisibilité de ce que j’écris tout autant que je doute de la crédibilité des choses que je peux parfois déblatérer.

Je parle de sujets qui ne touchent que moi. Enfin, quand je veux bien parler de quelque chose de sensé. Blablabla la vie, blablabla ma vie, blablabla les autres, machin machin…

Au final, le temps passe et la page est juste à moitié remplie. Mes idées sont trop éparses et volent aux quatre vents, bien loin des doigts qui tripotent mon clavier. J’écris en consensus mou avec moi-même. J’écris parce qu’il faut écrire, parce que des fois je n’arrive pas à parler et qu’à un moment il faut que les choses sortent. Parce que c’est nécessaire, certainement pour moi, peut-être pour un autre.

Je pense donc j’écris. J’essaye donc je suis.

Je blablate avec moi-même.

Je rumine des textes infertiles, qui sont déjà le produit d’une graine. Ces textes sont le fruit du moi coincé. Ils ne donneront pas naissance à demain mais ils laissent entrevoir une porte. Et la porte est toute ouverte.

|texte du 07/04/17|

 

 

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