Mardi 23 avril 2019

Je ne suis pas bon pour les conversations mondaines. Le genre d’échanges que l’on peut avoir après un spectacle, quand on croise des personnes qu’on connaît. Je suis heureux de les voir ou de rencontrer de nouvelles personnes mais mon plaisir dépasse mes mots. Je me sens pris entre le bruit ambiant et le devoir d’aller vite, de répondre du tac au tac à leurs questions, de les relancer rapidement sur un autre sujet quand un silence naît. Je ne suis pas à l’aise. J’aimerais pouvoir me taire et les observer. Même de très proche, plonger dans leur yeux. Finir d’acquiescer bêtement même pour des choses que je n’aurais pas saisi.

Je suis un champion du hochement de tête et du rire bien placé, même si je n’écoute pas vraiment. Et ce n’est pas par faute d’intérêt. C’est surtout une question d’oppression. Encore une fois je remet en cause cette pression sociale qui nous pousse à échanger avec des mots. J’aime les mots mais n’y a-t-il pas autre chose à trouver, quelque chose de moins superficiel, de moins filtré ? Parce que quand on parle on passe par plein de codes, on répète même souvent idiotement ce qu’on a déjà entendu. Nous sommes des interprètes et nous jouons inlassablement les mêmes rôles toute notre vie. Des rôles déjà surjoués et poussiéreux, qu’on use encore et encore. Nous sommes des moules !

Comment être authentique ? Qu’est-ce que l’authenticité ?

Je regrette l’impérialisme des valeurs et la classification stéréotypique des genres. C’est politiquement correcte de ne pas l’être…

|texte du 28/01/18|
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