Mes doigts courent sur le clavier pendant que mes yeux glissent le long de l’écran. Je m’active passif pour trouver de quoi remplir mon envie de ne rien faire. Je m’en sors plutôt pas mal pour l’instant. Je comble un emploi du temps vide au rythme effréné d’un ministre que le fisc inspecte. C’est la fuite en avant. Fini de me languir et de baigner dans ma zone de confort devenue peu réconfortante. Je me booke à droite et à gauche, je suis l’agent de ma propre existence. J’essaye de doser, de trouver un équilibre. Je ne veux pas en faire trop non plus. Simplement trouver de quoi me changer les idées.
Il y a cette fille dans un coin du café. Je pourrais aller la voir. Lui dire bonjour et discuter un peu avec elle. Encore une chose que je ne ferai pas. Pas encore. Hier soir en m’endormant j’ai pensé à une approche (ou alors était-ce en vélo). Écrire un poème ou quelque chose du genre et aller le donner à la personne qui attire mon attention. Simplement, sans en demander plus. La suite est libre pour elle. Ainsi, le risque de déranger la personne est moindre. La balle est dans son camps.
Est-ce que j’aurais toujours cette peur de déranger le monde ?
C’est une preuve d’attention portée à l’autre donc quelque part c’est une qualité. C’est aussi assez limitant au final. Qu’est-ce que j’ai raté avec ça ! Mais je ne regrette rien, ou peu de choses. Je trouve que ma vie est bien remplie. Et même en essayant de la garder simple, malgré mon style de vie étourdissant parfois… je ne sais plus où je m’en allais avec cette phrase.
Il est bientôt venu le temps d’arrêter pour aller courir. Où aller ? Je ne sais toujours pas. Mais essayer d’aller quelque part c’est déjà bien.
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