Ce printemps c’est comme un hiver où on ne pourrait pas sortir.
Je reste pris entre mes propres bras. Je me sers fort pour ne pas oublier que je suis là. Je me pince et ça ne me réveille pas. J’attends que quelqu’un vienne sonner à la porte mais personne ne viendra.
Des fois j’essaye d’arrêter de bouger le plus longtemps possible. Je n’ai pas encore de cheveux blancs mais de la poussière au sommet du crâne. J’ai gagné toutes les parties où je jouais à me cacher. Je suis le roi du silence !
Mes amis imaginaires sont revenus. Ils m’ont dit qu’avant ça j’étais devenu trop ennuyeux. Maintenant ça va mieux. On recréé des histoires et des mondes ensembles. J’arrive presque à voler mais je manque de hauteur sous plafond. Alors on a fait un trou pour la plateforme de lancement. J’ai rencontré les voisins du dessus. Ils m’ont aidé à percer le toit et là j’attends la fin de l’averse pour décoller. C’est juste pour mettre toutes les chances de mon côté. Pouvoir s’envoler, il n’y a rien de plus important que ça aujourd’hui.
|21/04/2020|
Votre commentaire