Des fois il n’y a pas de mots parce qu’il y a juste rien à dire. L’absence se laisse parler. Elle s’écoute aussi pleinement que le temps qui l’étire.
Je suis seul dans une cabane au fond des bois. Mais cette solitude a une qualité différente de celle d’avant, au creux de cet appartement montréalais. C’est d’autres couleurs de silence, d’autres nuances dans les rythmes que fait craquer la forêt.
J’ai arrêté la boulimie digitale.
Ma culture ne sera pas tout numérique.
Il n’y a pas de monde d’après si ce qu’ont fait n’est pas vain.
Je balance des phrases le cul toujours pris entre deux chaises. J’en ai eu ma claque alors je suis partie prendre une marche.
J’en lance une dernière pour la route :
« Quand on plante un arbre, le temps joue pour nous. »
|18/05/2020|
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