Le spectacle se joue dans un coin de ruelle sombre, éclairé de lampadaires et de lumières de vélos qui défilent. On a enlevé tous les artifices. Les bijoux tombent à terre. Le monde a un goût sucré. Il y a de la frénésie dans l’air, des sauts dans le vide rattrapés avec la délicatesse d’un coucher de soleil. Les artistes sont apparus comme par magie. Tout a commencé simplement, comme on dit «allô» ou «au revoir». Ils ont invité Le salon dans la rue ! Les curieux convient leur regard à la scène. Il fait chaud ce soir là et les fronts sont humides. Pas de jeune public, juste des traînes-tard ou des éperdus nocturnes. Le silence ronronnant de la ville habille les corps et la corne de brume annonce déjà la fin des festivités. Les vélos des acteurs partent maintenant dans des directions opposées, jusqu’à la prochaine représentation.
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