Mardi 18 août 2020

Il y a ici des vagues qui ne viennent d’aucune mer et d’aucun océan. Chacune transporte son lot d’écume et de débris, d’algues et de souvenirs. Comme des bouteilles à la mer, j’en reçois les messages. Je déchiffre tous ces mots, certains qui appellent, d’autres qui préfèrent se taire. Le reste illisible se perd dans le temps, ne laissant presque aucune trace.

Le courant s’agite puis s’apaise. La marée fait son office et berce le monde d’un côté puis de l’autre. Tantôt calme, tantôt déchainée, des murs d’eaux déferlent et bousculent le miroir du ciel et de la terre. Puis tout redevient presque comme avant, en apparence au moins.

Il y a dans mon corps un bouillon. Il ne s’accorde pas toujours avec le reste, parfois pas du tout. C’est comme ça. Chaque jour nous en apprend un peu plus sur les nœuds, et sur comment naviguer contre vents et marées, et surtout avec.

|18/08/2020|

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