Aujourd’hui, ce soir au moment où je vous écris. Je suis pris d’une grande fatigue et mes doigts pèsent fort sur les touches cliquetantes de mon clavier clinquant. L’écho des lettres frappées devient la raison de mon insomnie. Plus j’écris et plus je reste éveillé, maintenu dans cet état par le rythme des mots qui s’enchainent. Si je veux continuer à filer ces textes, je dois encore un peu me garder du sommeil. J’abats des gammes de lettres et écoute ces sons de caisse claire. Ma tête dodeline et marque le temps.
Au bout d’un moment le bruit n’est plus suffisant et j’en perds mon langage. Tout disparaît derrière un écran de paupières. J’écris encore un peu mais je suis déjà loin. Les mots sont des navires qui me tirent vers le large.
|22/03/2021|
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