Il y a cette petite musique de série romantique qui me trotte dans la tête. Du genre de feuilleton américain qui parle seulement d’amour et de déchirement, d’argent et de trahison. Cette musique flotte aux alentours. Elle rend le monde autour de moi flou et lui donne ce grain des vieilles télévisions. D’un coup je me retrouve propulsé dans un film tourné en 4:3, où les acteurs jouent un peu à côté d’eux-même. L’ambiance est à la fois glauque et troublante, nuageuse et brillante. Des verres tintent et se marient à cette musique, comme le brouhaha des gens pré-enregistrés et leurs éclats de rire qui reviennent en boucle. Tout me traverse, je ne fais pas partie de l’histoire mais j’en suis un observateur attentif, témoin et complice des moindres rebondissements. Le temps passe et on ne connaît toujours pas l’identité du véritable coupable, celui qui sera révélé à la fin et dont on apprendra l’innocence au prochain épisode. Parfois, la logique s’excuse de ne pas avoir été conviée. D’autres fois, on se laisse faire et avale la pilule facilement. On reste docile, histoire de ne pas trop penser et parce que pour vrai, on aime ça les histoires.
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