Mardi 2 juillet 2019

Au matin, je me rends compte que mon sommeil s’est fait timide toute la nuit. Il allait et venait en catimini, me tournait autour sans me donner la main. Peut-être que la mienne était trop tendue ou que je n’ai pas su l’inviter convenablement. Autour de moi a régné une ambiance d’ombres qui a fait peur à l’obscurité.

J’ai les yeux fatigués et je sens la peau de mon visage ridée. Je vieillis plus vite en ce moment. Je pense avoir trouvé quelques poils blancs dans ma barbe. Le soucis me rend gris. Même mon sourire commence à sonner faux. Je redoute de voir des gens, j’aimerais échapper à la question machinale et automatique du «ça va?»

Je fais fuir le sommeil alors que j’aimerais l’attraper. Je voudrais m’en faire un manteau, un chapeau, un tapis, un château. M’y plonger sans retenue, m’y oublier sans crainte. Je voudrais un repos sans rêve pour ne pas avoir à encore espérer. Juste du noir, des ténèbres certainement plus accueillantes que le trône disputé de mes pensées assiégées.

Comment penser, imaginer, travailler pour un lendemain meilleur si ma vie devient une seule et même journée qui se prolonge ?

J’essaye de prendre le temps de respirer. Cette chose automatique et précieuse qui ne triche pas. Et même si parfois j’ai l’impression que mon souffle se coupe, mon cœur bat encore et pousse mes rouages à poser un pas devant l’autre. J’avance vers une inconnue qui en ce moment me terrorise mais qui peut-être – si demain vient – sera le début d’un nouveau jour lumineux.

|03/05/2019|
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