Toujours cette même musique du silence. Je travaille à huiler la mécanique de l’ennui pour qu’il continue de couler sur moi le plus longtemps possible. Tant qu’il est là je me sens moins seul. Il est comme un compagnon qui m’envoie des piqures de rappel. Comme ce jeune chien fougueux qui veut qu’on lui lance la balle. Il se marie bien avec l’attente et tous deux veillent au bon équilibre de ma santé mentale.
Un esprit sain dans un corps sain. J’essaye de boire chaque inspiration comme une gorgée d’eau tant espérée dans la traversée d’un désert. Je l’écoute qui fait plus de bruit qu’habituellement. Le son de la respiration me berce et me détend, quelque part entre ici et l’endroit où je ne peux plus aller. J’expire plus fort encore. Je laisse aller ce soupire, je le pousse fort pour qu’ailleurs il pourrisse. Loin, là où on ne peut l’attraper.
J’aimerais faire taire les publicités pour tout ce qu’on ne peut plus acheter. Ou au contraire les augmenter. Les diffuser plus que de raison car elles se trahissent elles-mêmes. Elles parlent de choses dont on a pas besoin. De ces objets dont on se passe depuis maintenant plusieurs semaines. Les annonces produisent du vent.
Dans la solitudes des champs de boites de briques et de béton, j’allume mes écrans pour prendre un peu l’air.
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