Mardi 5 mai 2020

Dans les balbutiements du début, quand on se sent fragile face à l’inconnu. Et pourtant, nous nous connaissons.

La rencontre a lieu, je ne sais pas où me placer, comment me tenir, quoi dire exactement. Je suis maladroit et certains de mes mots trébuchent. Mon souffle saccade et je m’étouffe. C’est que mon cœur bat fort et je n’arrive plus à le suivre. Je prends de trop grandes inspirations alors je manque d’air.

Je n’ai pas parlé à quelqu’un depuis longtemps. Je souffre de ce mal du futur, de la distanciation asociale. Ma posture s’est toute rabougrie, je suis un vieillard de 31 ans qui a passé trop de temps assis à attendre, à penser, à regarder le temps passer à travers la télé.

Je ne me suis pas trouvé mais j’ai rencontré ma timidité. Maintenant je l’expose comme un trophée. Je suis un amoureux transi sans âme-sœur. Je m’arrête à deux mètres de toi sans savoir comment t’aborder ou te répondre. J’ai la peur invisible, ce doute de 2020, on se salue de loin ! Je suis traumatisé, syndrome du ça va bien aller.

Ça va bien passer. Un jour tout ne sera qu’une histoire de plus. En attendant, je te prends dans mes bras dans ma tête. Je te serre, serre, serre. Je ne t’oublie pas.

|05/05/2020|
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