Il y a un monde où la grogne n’appartient qu’aux montagnes qui s’arrachent à la terre. Les lamentations ne sont que des bruits de vents qui coiffent les saules sur leur passage. La détresse se voit, s’entend et s’y ressent. Elle s’attrape à la volée, se fait caresser dans le sens du poil pour s’adoucir. Elle rétrécie, du chat devient souris et s’enfuie se cacher dans un trou noir. La tendresse aussi est une bête changeante. Sans genre elle s’accroche à ceux qui l’accueillent avec douceur et veulent la partager. Elle se métamorphose d’une peau à l’autre, ne se fie pas aux apparences, ne se méfie pas non plus. Elle se laisse porter, vole sur un courant d’air, se transmet – légère comme une inspiration. La force n’y est pas une question de plus ou de mieux et si elle se mesurait, ça serait dans la capacité à refuser, renoncer ou abandonner.
C’est un monde qui ne cesse jamais de s’écrire et auquel je pense souvent J’aime m’y projeter, comme un point d’appui. Un royaume dans les nuages et dont la porte se trouve à l’intérieur.
|15/09/2020|
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