Ça fait bientôt deux heures que je suis assis et je n’ai encore rien écrit. J’étais pourtant venu pour ça. J’ai laissé mes pensées vagabonder sur un néant d’images et de sons. Rien pour se déposer, tout est dans l’air. Rien pour s’arrêter, je sombre tranquillement dans un rêve éveillé. C’est certainement la fatigue ou cette accumulation de soirées à nier le sommeil. Je me retrouve dans ce non temps où rien ne s’accroche, même la mémoire me fait défaut.
Je ne sais pas pourquoi il m’arrive de fuir le monde comme ça. Trop connecté ou trop déconnecté. Je ressens ce décalage, ce problème d’emphase. Je trébuche sur les idées trop rigides. Mon esprit est moulé dans le voyage. J’ai plus d’aisance à me fondre dans le décor qu’à m’inscrire dans le paysage. Je m’adapte à tout sauf à ce qui reste. J’ai de la fuite dans les idées…
Et voilà, au bout de trois heures ces quelques lignes.
|21/09/2020|
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