Mardi 6 octobre 2020

Une pluie torrentielle s’abat sur la toile de ma tente et le froid essaye de me saisir. Bien à l’abri d’un duvet fait des mots, rires et danses de fin de soirée, je glisse paisiblement dans le monde des rêves.

Il y a encore des gens qui n’ont pas peur de se toucher – pas besoin de contacts pour s’émouvoir. Ces personnes qui malgré le masque ne cachent pas leur sourire et leur envie d’aller plus loin que la triste base qu’on leur propose. Ils s’imposent en improvisant savamment les modèles de demain. Inspirés d’hier, ils ont décidé de ralentir pour palier aux affres de la fin du monde. Et ça va à fond la caisse ! Il n’y a pas de recette miracle mais des outils à foison. Ici on fait pas dans la débâcle et on multiplie les célébrations. Ça remue à l’intérieur, ça se range et se déballe. Sans les rêves on s’enlise, plus que temps de faire notre réforme. On refait nos valises, on s’informe, on révise. On rivalise d’ingéniosité, on s’invente des micro-sociétés. C’est déjà la tempête dehors alors on apprend la résilience. On en a fini de tirer des plans sur la comète et on s’engage en résistance.

Je me réveille et un ciel brillant vient se refléter sur les perles qui recouvrent encore ma tente. Comme chaque matin, les rêves du jour viennent supplanter ceux de la nuit. La terre est lavée. C’est les chaussures pleines de boue que je m’en vais rejoindre le groupe. Ils sont un miroir et rient quand de clowneries en confitures je me tartine les vêtements. Ça se propage comme des ronds d’eau sur un lac. Au début on est pas beaucoup mais bientôt on sera plein !

|06/10/2020|

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