Ses yeux sont de la couleur des océans déchaînés.
Ils me regardent évoluer dans la brume ondoyante.
Je suis une caravane à la charpente enneigée,
qui passe dans des embardées trépidantes.
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Des flocons sur la route éclaboussent,
sans tâcher ce regard à tout rompre.
Il est loin de faire naître en moi la grande frousse,
si proche de laisser mon battant se corrompre.
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Pas de lanterne dans la nuit ici bas,
pas besoin de lumière pour lire cette histoire.
Les mots sont absents de ce jeu délicat,
c’est un mirobolant et silencieux foutoir.
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Ces œillades ne sont peut-être pas pur hasard,
bien que ma compagnie ne manque pas d’imaginaire.
Parfois elles racontent là où s’élève un phare,
ainsi commence la traversée extraordinaire.
|12/01/2021|
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