Je ne sais plus d’où je viens. Si, je sais. Je ne sais juste plus où rentrer. C’est quoi mon chez moi ? C’est quoi ces lieux dans lesquels mes valises peuvent prendre la poussière ? C’est où surtout, et pourquoi ça serait là plutôt qu’ailleurs ?
J’imagine que c’est bien de se poser ces questions. Je prends conscience que le moi change constamment et qu’une décision prise hier ne me correspond plus forcément aujourd’hui. Qui croire ? Je suis autre mais j’étais quelqu’un de confiance. Au final, je suis présent alors je décide. Je respire cet air et je sens ces choses qui me parlent. Je vois mais quoi ?
Je ne sais jamais où déposer mes yeux. Je suis partagé entre la sensation de redécouvrir chaque jour la même chose ou de m’éterniser dans des décors qui ne s’impriment pas sur mon autour. Je goûte chaque jour à l’un puis à l’autre. Je ne persiste pas. Je résiste peu. Je suis à la fois la plume qui s’écrit au gré du vent, et le roc qui s’installe peu à peu dans un lit de grès.
Même les plus hautes montagnes finissent par tomber au fond des océans.
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|01/02/2021|
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