Mardi 14 décembre 2021

Longs violons qui dégoulinent. Les trottoirs débordent des oublis de la veille. Arrachés par le vent, ils voguent dans la ville, envahissent les boulevards. Ils se traînent d’un pas lâche et vomissent sur le paysage. Je les piétine indifférent, tentant de racler ma semelle contre le sol pour y déloger ce papier qui me file depuis plusieurs mètres. Pour quelques instants c’est devenu mon problème, jusqu’à ce que je retourne dans mon petit monde égotique et nonchalant.

La musique coule dans mes oreilles et donne quelques contrastes au gris. J’avance sur un paradoxe sans vraiment savoir si je le prolonge ou si je le fuis, si je suis l’origine ou la solution, ou toutes ces réponses simultanément. Certaines fois je prends acte et d’autres je détourne le regard. Je renonce si souvent… Je deviens invisible pendant que plus bas, bien après les rivières, les poissons se noient.

|14/12/2021|

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